Suis-je assez bienveillant ?

Suis-je trop sévère ? 

Suis-je en train de reproduire ce que j’ai vécu dans mon enfance ? 

Bref, toutes ces questions peuvent être présentes lorsqu’on parle de la parentalité 

Avec les recherches et les neurosciences, on sait que plus un parent est en mesure d’accueillir les émotions de son enfant tout en étant en mesure de lui offrir un cadre ferme, mais bienveillant, plus son enfant risque d’être un adulte sécure, confiant et qui sera en mesure de mieux gérer ses émotions. 

Toutefois, nous n’avons pas tous été élevés de cette manière et ces approches n’ont pas toujours été celles mises de l’avant. Les générations passées ont fait au mieux avec ce qu’ils avaient comme informations à ce moment. Toutefois, on constate bien que certains adultes ont eux aussi de grands enjeux de gestion émotionnelle. 

Vous êtes-vous déjà fait dire « Les garçons, ça ne pleure pas ? » « Il faut être gentille quand on est une fille ? » « un garçon fâché c’est normal, mais une jeune fille fâchée, elle est en perte de contrôle ?». Bref, on a cru longtemps qu’il y avait des différences au niveau des émotions chez les garçons et les filles. Pourtant, les émotions sont universelles à travers le monde et tous les garçons et filles vont les vivre.

Une certitude se dégage : plus une personne reconnaît ses émotions, nomme ses émotions, accueille ses émotions, plus elle sera en mesure de les gérer. 

Tout cela étant dit, nous avons grandi avec des styles de parents et nous avons donc intégré certains modèles qui nous amènent à percevoir la vie d’une certaine manière. 

Nous avons nous aussi comme parent un style parental qui se compose de nos valeurs, de nos blessures personnelles, de notre histoire familiale et de nos connaissances face à ce sujet. 

Il est possible de changer son style parental, mais pour ce faire il est parfois indiqué de consulter, car comme le dit l’adage : le naturel revient parfois au galop. 

Par exemple, vous allez entendre dans le podcast de cette semaine un exemple concret qui définit bien ce que je veux dire. 

Moi-même, j’ai un style démocratique, mais avec une tendance parfois autoritaire, car je viens d’un milieu très dichotomique : mon père était autoritaire et ma mère était plus permissive. 

Vous vous demandez peut-être quelle est la différence entre ces trois styles, et bien les voici : 

Le parent permissif :

  • Ce parent a tendance à croire que les besoins de son enfant sont prioritaires à ses propres besoins. 
  • Ce parent peut accepter que son enfant envahisse son espace, même s’il aimerait mettre une limite. L’enfant comprend peu les concepts de frontières et de respect mutuel.  
  • En quête d’affection, le parent craint de s’imposer de peur de ne pas être aimé ou de se sentir rejeté par son enfant.
  • Les besoins de l’enfant sont plus importants que ceux du parent.
  • Ce parent veut parfois être l’ami de son enfant.
  • Ce parent est à l’écoute des besoins de son enfant, mais il n’est pas pour autant confortable avec les émotions négatives puisque cela peut générer de l’anxiété chez lui, ne sachant pas toujours quoi faire.
  • Ce parent souhaite que son enfant ne vive pas de situations difficiles et peut parfois le surprotéger pour réduire les risques. L’enfant peut être plus anxieux ou méfiant face au monde.  
  • Ce parent adopte aussi une attitude permissive, il  a de la difficulté à mettre un cadre, à appliquer des conséquences. 
  • L’enfant peut être plus anxieux, car il recherche le cadre sécurisant ou défier l’autorité lorsqu’il vit une frustration. 
  • Ce parent est parfois contre l’exercice de l’autorité, en réaction à une éducation trop stricte qu’il a reçue ou encore il a connu le même type de parent alors pour lui, c’est la norme.
  • Les enfants peuvent avoir des difficultés avec les relations sociales, car pour eux, il est normal de passer en premier et d’être priorisé. Il est parfois difficile de faire des compromis et cela peut entraîner des conflits avec les amis. 

Le parent autoritaire 

  • Ce style est peu l’inverse du style permissif
  • Ce parent a tendance à croire que ses besoins à lui sont prioritaires à ceux de son enfant.
  • Ce parent est peu à l’écoute des émotions de l’enfant. Ce parent veut contrôler, car il n’est pas confortable avec les émotions négatives. Il peut croire que l’expression des émotions rendra faible son enfant et il veut qu’il «s’endurcisse». 
  • Ce parent adopte souvent ce style, car il a connu lui-même ce genre de parentalité ou encore il a vécu un style très permissif et veut contrebalancer les manques apportés. 
  • L’enfant peut alors croire qu’il est moins important.
  • Ce parent met des règles et applique des conséquences. En fait, ce parent favorise davantage les punitions. Ainsi, celles-ci ne sont pas toujours logiques avec le comportement et ont tendance à être parfois démesurées. Le parent agit sur le coup de l’émotion.  
  • Les règles et les punitions sont parfois incomprises par l’enfant, puisqu’elles peuvent changer en fonction de l’humeur du parent. 
  • Ce parent explique peu les raisons des règles et des punitions. Selon lui, le parent décide et l’enfant obéit. 
  • L’enfant est peu pris en considération dans les décisions.
  • Les attentes du parent sont souvent élevées et irréalistes.  
  • L’enfant risque de se laisser dire quoi faire par les autres et d’avoir une faible estime de lui-même.
  • L’enfant peut avoir de l’anxiété et de l’opposition en réaction à ce style parental puisqu’il est peu prévisible et sécurisant 
  • L’enfant peut avoir peur de son parent et plus tard avoir peur de l’autorité. 
  • Au contraire, l’enfant peut en venir à défier l’autorité et avoir des comportements problématiques. 
  • L’enfant peut vivre des relations sociales conflictuelles en reproduisant des relations basées sur le pouvoir et non sur le respect mutuel de chacun. Il peut adopter des rapports de forces avec les autres. 

Le parent démocratique

  • Ce parent a tendance à croire que ses besoins sont aussi importants que ceux de son enfant.
  • Ce parent est chaleureux et à l’écoute de son enfant. Il accompagne son enfant dans l’expression de ses émotions, car les émotions négatives ne le rendent pas inconfortable. Il comprend que les émotions de son enfant ne lui appartiennent pas, il prend du recul face aux situations ce qui le rend empathique. 
  • Ce parent offre un encadrement, fixe des règles claires et cohérentes qu’il applique souvent avec constance. L’enfant apprend à faire des choix et à se responsabiliser. 
  • Ce parent a des attentes adaptées à l’âge de son enfant.
  • Ce parent vit en réciprocité avec son enfant.
  • L’enfant collabore avec son parent, car il comprend les limites que son parent met en place. 
  • L’enfant va vivre des crises et de l’opposition, mais le tout de façon passagère considérant que tous les enfants ont des phases plus difficiles.
  • L’enfant développe une bonne confiance en lui, il a une gestion des conflits plus efficace et saine. 
  • L’enfant est en mesure de gérer ses émotions et il est en mesure de demander de l’aide plus facilement tout en étant autonome. 

À tous les styles que j’ai abordés ici, il y a d’autres manifestations possibles de la part du parent et de l’enfant, mais j’ai dégagé les grandes lignes qui représentent les styles parentaux.

Maintenant, quel style parental vous définit le plus ? 

L’objectif est d’aller vers le style démocratique. Le parent est ferme et bienveillant. Cela comporte des défis et même les parents démocratiques se plantent parfois et crient et sont fatigués. L’image du parent démocratique est parfois perçue comme la perception du parent qui ne crie jamais et comprend tout, mais c’est faux. Ce parent a aussi une histoire et des blessures, nous avons tous. Vous ne pouvez pas changer votre passé, mais vous avez le choix de faire ce que vous voulez avec la suite de votre parentalité et de votre histoire. 

Si vous aimeriez tendre vers le style démocratique ou valider que vos interventions sont dans ce sens, l’accompagnement PAFE : parent, aimant, ferme et épanoui est pour vous. 

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Écoutez le podcast sur le même thème

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